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Dictionnaire Pierre Jean Jouve

Marcel Martinet
(1887-1944)

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Notice


Né à Dijon le 22 août 1887, ancien élève de l’Ecole normale supérieure, Marcel Martinet publie son premier recueil de poèmes, Le Jeune Homme et la vie, en 1911, après avoir collaboré à de petites revues comme L'Ile Sonnante, ou Les Horizons. A sa sortie de l’École Normale Supérieure, il renonce, à “faire carrière” dans l’Université et en 1911 entre sans concours à l’Hôtel de Ville de Paris comme rédacteur. Intéressé par les problèmes sociaux, à la recherche d’un socialisme différent du socialisme parlementaire ou du “socialisme des professeurs”, il se rapproche de La Vie ouvrière et de Pierre Monatte, un des représentants, dans la CGT, du syndicalisme révolutionnaire. Il collabore par la suite à L’Effort, puis L’Effort libre de Jean-Richard Bloch, où il fait paraître, en 1913, son manifeste «L’Art prolétarien» dans lequel il annonce l’avènement d’un art du peuple.

Au début de la guerre, exempté du service militaire, il rejoint les membres du groupe de La Vie Ouvrière qui n’ont pas encore été mobilisés et qui cherchent à rassembler les rares militants qui n’ont pas succombé aux appels de l’«Union sacrée ». Il écrit alors Les Temps Maudits, un recueil de poèmes dédié à R. Rolland, interdit par la censure mais publié en Suisse, en 1917, par H. Guilbeaux.

Favorable aux Zimmerwaldiens, socialistes pacifistes et internationalistes réunis en septembre 1915, il rend compte de la conférence à Pierre Monatte. Il participe également aux réunions de La Société d'études documentaires et critiques sur les origines de la guerre et fréquente avec sa femme le Groupe des Femmes pacifistes de la rue Fondary.

En 1918, il fait paraître un journal, La Plèbe, qui veut représenter l’union des éléments syndicalistes, libertaires et socialistes, demeurés fidèles à l’internationalisme. Mais La Plèbe – qui accueille des articles de R. Rolland – ne comprend que quelques numéros qui paraissent blanchis par la censure. Défenseur inconditionnel de la Révolution russe (il participe avec R. Rolland à un hommage intitulé Salut à la Révolution russe, édité à Genève par la revue Demain en mai 1917),  il adhère au nouveau parti communiste fondé à la fin de 1920 ;  il se situe à la gauche du parti, la plus proche des conceptions bolcheviks.

En 1921, il se voit appeler par Amédée Dunois à la direction littéraire de L’Humanité et publie la même année deux volumes de Pages choisies de Romain Rolland. Jusqu’en 1923, il anime les pages littéraires et artistiques avec quelques écrivains, critiques ou journalistes (le poète Georges Chennevière, le critique d’art Jacques Mesnil). Préoccupé par le problème de l’éducation et de l’organisation culturelle de la classe ouvrière, il donne en 1921 une série d’articles (réunis en 1935, sous le titre Culture prolétarienne).

Il s’éloigne du Parti à partir de 1924 -1925, après sa “bolchevisation”, se lie aux syndicalistes révolutionnaires groupés autour de Pierre Monatte et collabore à La Révolution prolétarienne, revue syndicaliste révolutionnaire. Conscience de la mouvance antistalinienne, il lutte pour un retour aux sources du communisme, défend Trotsky (Où va la Révolution russe ?, L'Affaire Victor Serge) et dénonce le colonialisme (Civilisation française en Indochine, 1936).

En 1934, J. Guehenno et M. Martinet, directeur littéraire des éditions Rieder, la maison d’édition qui édite la revue Europe, sont tous deux signataires d’un  Appel à la lutte antifasciste. A la veille de la guerre, il pense que c’est aux forces prolétariennes, dans les pays fascistes comme dans les démocraties, de faire reculer la guerre.

Atteint de diabète, il s’éteint le 18  février 1944, à 56 ans.

Roland Roudil





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Notice de Roland Roudil

Page réalisée par Jean-Paul Louis-Lambert

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Sous la Responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert

Dernière mise à jour : 21 mars 2013

Première mise en ligne : 19 septembre 2012