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Pierre Jean Jouve
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Pierre Jean Jouve et La Forge(1917-1920)
Juvenilia (Cinquième livraison) |
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Chronique et textes recueillis par Mikaël Lugan |
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Voir aussi |
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LA FORGE (Revue d’art et de littérature) |
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Paris, Librairie
d’action d’art de la ghilde « LES FORGERONS » 17,
rue Édouard Manet Directeur : Paul DESANGES Secrétaire de
Rédaction : Luc MÉRIGA |
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Premier Cahier – Premier Trimestre 1917 |
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Premier
Cahier Premier Trimestre 1917 |
Livres P.-J. Jouve : Poème contre le grand crime (Édition de la revue Demain.) Sans modifier sa technique poétique, l’auteur de Présences semble renoncer ici à certains artifices d’école, à un parti pris fréquent d’ésotérisme, et il déserte la chapelle unanimiste, pour un art plus direct, plus spontané, plus vivant et en même temps plus subjectif. Heureuse évolution, évolution fatale, que la secousse de la guerre n’a fait que précipiter. Il suffisait à M. P.-J. Jouve, pour devenir un magnifique poète, un grand poète humain, de se débarrasser des procédés et des systèmes. Ils sont tombés d’eux-mêmes, comme les vains ornements d’une femme se détachent devant l’amour. Et c’est l’amour aussi, le sentiment douloureux et meurtri de la fraternité humaine qui a inspiré ces quatre poèmes : Au soldat tué, – A la Belgique, – Chant de l’Hôpital, – Tolstoy. Par la beauté, le coloris, la fraîcheur, la vérité des images, par l’émotion, par je ne sais quel frémissement pour ainsi dire interne, ces poèmes rappellent les plus beaux de Walt Withman – un maître que M. P.-J. Jouve ne reniera point. Ce
petit livre montre assez ce qu’on peut faire avec le multiple
instrument qu’est la poétique moderne. Certains passages
ressuscitent sous une forme neuve un genre qu’on pouvait croire
suranné : le poème politique et imprécatoire. Nous
connaissions déjà, grâce au témoignage de M. Jean-Richard
Bloch (1) le courage de M. P.-J. Jouve ; par ses poèmes, nous
savons à présent qu’il est doublement héroïque. Paul Desanges (p. 21-22).
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Dix-septième et dix-huitième Cahiers – Juillet et Août 1919 |
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Dix-septième
et dix-huitième Cahiers Juillet et Août 1919 |
LES PLEURANTS(1) Jésus est encore une fois sur le Mont des Oliviers. Pendant l’éternelle nuit, il entend la lamentation de tous les Pleurants du monde. […]
P.-J. Jouve (p. 11-15). |
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Dix-neuvième et vingtième Cahiers – Septembre et Octobre 1919 |
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Dix-neuvième
et vingtième Cahiers Septembre et Octobre 1919 |
LA BATAILLE I Empires camouflés Sous la trogne du démagogue, Ils auront ouvert cette guerre En se faisant attaquer : […] II Va ! Qu’ils mentent jusqu’au cœur même de Dieu, Qu’ils sacrifient la chair endormie de l’avenir, Qu’ils mangent dans les frontières chaudes du vaincu, Et qu’ils prostituent leurs bouches, – Dieu qui est en toi ne peut mourir. […] P.-J. Jouve (Heures. Livre de la nuit.) (p. 98-100). |
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Livres P.-J. Jouve : Hôtel-Dieu (Éditions du Sablier). L’Hôtel-Dieu, de P.-J. Jouve comporte une suite de nouvelles d’une beauté grave et humaine, et dont quelques-unes, à mon sens, ne sont pas loin d’atteindre au chef-d’œuvre. (Voir par exemple Le Père Blanc). M. P.-J. Jouve est de ceux dont on peut tout espérer, et dont les œuvres resteront comme l’expression même d’une époque tragique, mais féconde – on le verra bientôt – entre toutes. Paul Desanges (p. 135). |
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Note : Hôtel-Dieu n'a pas été publié par les éditions du Sablier, mais "par les auteurs", Pierre Jean Jouve et Frans Masereel. L'erreur de Paul Desanges s'explique par la similarité : Masereel est un des fondateurs de cette maison d'édition, et Hôtel-Dieu ressemble tout à fait aux livres du Sablier : même typographie, même illustrateur (Masereel lui-même), même imprimeur, etc. |
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Les textes cités dans cette page ont été recueillis par Mikaël Lugan | |||
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Site « Pierre Jean Jouve » Sous la responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert Dernière mise à jour : 30 janvier 2010 Première mise en ligne : 29 janvier 2010 |