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Après avoir obtenu le baccalauréat au Lycée Condorcet,
Léon Bazalgette poursuit des études de droit et en langues orientales.
Il se consacre à l’écriture et fonde, avec des amis belges, Magazine International,
« Revue mensuelle de littérature et de vie moderne » (1894–1897), dans
lequel il présente en 1894 le libelle de Thoreau La désobéissance civile.
Il publie en 1900 A quoi tient
l'infériorité française, en 1904 Camille Lemonnier,
et en collaboration avec Adolphe van
Bever : Émile
Verhaeren en 1907.
C’est surtout sa biographie, en 1908, de
Walt Whitman,
l’homme et son œuvre et sa traduction de Feuilles d’herbe
en 1909 qui le rendent célèbre.
Apprécié par les unanimistes
et les fidèles de l’Abbaye, il
devient membre du comité de rédaction de La Phalange
(1909), puis collabore à L’Effort dont
les éditions publient en 1912 une anthologie où il fait paraître des
poèmes traduits de Whitman ainsi qu’une brochure intitulée Europe. Il
participe également à La Vie ouvrière,
à Clarté
et à L’Humanité
dans lequel il publie un compte-rendu de Carnaval est mort
de Bloch.
Il est un des inspirateurs et des fondateurs de la revue
Europe
et dirige la collection «Prosateurs Étrangers
Modernes» chez l’éditeur Rieder.
Indépendant et sans parti, traducteur, essayiste et biographe comme son
ami Stefan Zweig (il traduit
un livre de souvenirs sur Constable
en 1905 et publie George
Grosz, l’homme et l’œuvre en 1926), Léon Bazalgette exalte le
génie créateur, exprime son espoir dans les possibilités de l’homme
moderne et sa foi dans la libération de l’énergie vitale.
Roland Roudil
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