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En 1908, Henri Fabre
fonde Les Hommes du Jour, annales politiques, sociales, littéraires et
artistiques. Il en est l’administrateur et Victor Méric le gérant.
Hebdomadaire puis mensuel, il se situe dans la tradition des journaux
d’André Gill (La Lune, L'Eclipse), chaque numéro présentant la
biographie d’un personnage rédigée par Victor Méric, sous la signature
« Flax », tandis qu’une caricature de Delannoy donne les
traits du personnage.
Après avoir adhéré à l’« Union sacrée », Henri
Fabre, demeuré pacifiste et libertaire, refuse la guerre. Pioch s’y
montre défenseur de Romain Rolland. Le journal consent à publier des
témoignages recueillis en sa faveur par Gaston Thiesson et Jacques
Mesnil. En juin 1916, Les Hommes du Jour sont saisis en kiosque à deux
reprises, et une fois chez l’imprimeur. La même année, Henri Fabre crée
Le Journal du Peuple, un quotidien qui s’ouvre sur un article de
Séverine « Prière à l’Innommée » (c’est-à-dire la Paix).
La publication a continué jusqu’en 1939 avec des
collaborateurs divers, la caricature étant remplacée par un cliché
photographique.
Roland Roudil
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