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Pierre Jean Jouve et Panaït
Istrati
Parmi les nombreuses
personnalités intellectuelles et artistiques que Panaït Istrati,
écrivain roumain d’expression française, auteur de Kyra Kyralina, a croisé à Paris dans le courant des années vingt,
Pierre Jean Jouve a été l’un de ceux avec lesquels il a lié amitié entre 1922
et 1925. Mis en relation par l’intermédiaire de Romain Rolland, Istrati a plusieurs
fois rencontré Jouve et il l’évoque à plusieurs reprises dans sa correspondance
avec Rolland. Ainsi, par exemple, le 16 juin 1922, Istrati fait part d’une
invitation chez le poète à laquelle il se rend au comble de l’émotion car il
pense y rencontrer celui qu’il considère comme son père spirituel, mais, très
déçu, il n’y trouve que Jouve « suivi de cinq femmes ».
De même, le 11 décembre 1922, Istrati fait part à son ami d’une visite de Jouve
qu’il trouve plongé dans la détresse causée par le déchirement entre sa
première femme et Blanche Reverchon. Le 29 novembre 1923 encore, Rolland
répondant à Istrati note que Jouve se trompe sur ses sentiments et
écrit : « il ne me connaît plus bien ».
Enfin, dernier signe d’une amitié
sans doute assez difficile entre deux hommes tellement différents l’un de l’autre,
en 1925 Jouve dédicace ainsi Les
Mystérieuses Noces à Istrati :
A Panaït Istrati
En espérant qu’il aimera l’œuvre,
Avec affection
Pierre-Jean
Jouve
Paris, juin 1925
Frédérica Zéphir
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