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Professeur d'anglais à Loudun (1900), à Saumur (1901),
puis au lycée de Pontivy (1904-1923) Emile Masson publie en 1905, aux
« Cahiers de la Quinzaine », Yves Madec, professeur de collège.
Écrivain et militant socialiste de tendance libertaire,
il consacre une partie de ses écrits et de sa vie militante au
mouvement breton moderne, et collabore aux Temps nouveaux, au Mercure de France, à La Vie ouvrière, aux Humbles.
Pacifiste, il est favorable à la pensée tolstoïenne de la non-violence, tout comme Romain Rolland
avec qui il entame dès 1915 une correspondance par un témoignage de
solidarité après sa lecture de « Au-dessus de la Mêlée ».
L’article lui a été communiqué par Pierre Monatte qui lui donne son adresse en Suisse. Marcel Martinet
le rencontre pour la première fois en 1916, à Lannion où il passe ses
vacances d’été, et devient un de ses grands amis parmi lesquels on
compte aussi le peintre Lenormant.
En 1919, il publie Le Livre des Hommes et Leurs Paroles inouïes et en 1921 L’Utopie des Îles bienheureuses dans le Pacifique en 1980.
Sa femme, Elsie Masson
(1878-1953), née Wright, d’origine anglaise, produit elle aussi des
études sur John Ruskin, Thomas Carlyle, et d’autre écrivains de langue
anglaise.
Les époux Masson forment une équipe de travail soudée,
mais vivent modestement. Gravement malade, neurasthénique, Emile Masson
meurt dans la maison de santé de Picpus à Paris, le 8 février 1923.
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