|
Né à Bruxelles, originaire d’une famille
d’universitaires et de fonctionnaires, il poursuit des études de
médecine d’abord à l’Université libre de Bruxelles, années durant
lesquelles il se lie avec Elisée
Reclus qui le gagne aux idées anarchistes, puis à l’Université
de Bologne en Italie en 1894 où il se passionne pour la Renaissance et
l’histoire de l’art. Il renonce à l’exercice de la médecine pour se
consacrer à l’histoire de l’art, dont il devient un spécialiste,
particulièrement des rapports entre la peinture italienne et la
peinture flamande et donnera des critiques d’art à Clarté et à Europe.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Renaissance
florentine, Botticelli et Raphaël.
En Italie il se lie avec les penseurs anarchistes
italiens Errico Malatesta et Armando Borghi. Il rencontre sa
compagne Clara Koetlitz à
Florence, où ils vivront une dizaine d’années.
À partir de 1897, il collabore aux Temps nouveaux
de Jean Grave puis à la revue
anarchiste italienne Pensiero dirigée
par Enrico Fabri.
En 1906, il se fixe en France, où il poursuit ses recherches sur l’art
tout en fréquentant le milieu libertaire. Il collabore à la presse
anarchiste italienne, belge et française et rédige des brochures de
propagande : «Le mariage libre», «Le Mouvement anarchiste», «Esprit
révolutionnaire et syndicaliste».
Dès 1914, il est un des soutiens de R. Rolland dans sa lutte contre la
guerre en recueillant avec Gaston
Thiesson des témoignages en sa faveur. Dans Le Mercure de France
il tient la chronique d’Italie tout en étant correspondant parisien de
l’Avanti.
Il collabore activement à la Société
d'études documentaires et critiques sur la guerre. Attiré par la
révolution russe, il évolue vers le communisme et adhère en 1918 au
parti socialiste. Il collabore à L’Humanité et
suit, après la scission de Tours, le parti communiste.
Durant l’été 1921, il assiste au congrès de la IIIe
Internationale communiste à Moscou, où il rencontre Victor Serge et
Pierre Pascal. Mais il reste en désaccord avec la dictature
bolchevique, notamment après la révolte de Cronstadt et la sanglante
répression qui s’ensuit. Il exprime son éloignement de la ligne
politique de L’Humanité dont il livre une critique acerbe dans Clarté.
Exclu de L’Humanité en 1924, il renoue avec les libertaires en
collaborant à Révolution prolétarienne publié par Monatte.
Aux côtés de M. Martinet, de Maurice et de Magdeleine Paz, il prend la
défense vigoureuse de Victor Serge et des victimes du « despotisme
stalinien ». Dans les dernières années de sa vie, il prépare une
biographie d’Élisée Reclus.
|