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Dictionnaire Pierre Jean Jouve

Jacques Mesnil
pseudonyme de Jean-Jacques Dwelshauvers
(1869-1923)

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Notice


Né à Bruxelles, originaire d’une famille d’universitaires et de fonctionnaires, il poursuit des études de médecine d’abord à l’Université libre de Bruxelles, années durant lesquelles il se lie avec Elisée Reclus qui le gagne aux idées anarchistes, puis à l’Université de Bologne en Italie en 1894 où il se passionne pour la Renaissance et l’histoire de l’art. Il renonce à l’exercice de la médecine pour se consacrer à l’histoire de l’art, dont il devient un spécialiste, particulièrement des rapports entre la peinture italienne et la peinture flamande et donnera des critiques d’art à Clarté et à Europe. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la Renaissance florentine, Botticelli et Raphaël.

En Italie il se lie avec les penseurs anarchistes italiens Errico Malatesta et Armando Borghi. Il rencontre sa compagne Clara Koetlitz à Florence, où ils vivront une dizaine d’années.

À partir de 1897, il collabore aux Temps nouveaux de Jean Grave puis à la revue anarchiste italienne Pensiero dirigée par Enrico Fabri. En 1906, il se fixe en France, où il poursuit ses recherches sur l’art tout en fréquentant le milieu libertaire. Il collabore à la presse anarchiste italienne, belge et française et rédige des brochures de propagande : «Le mariage libre», «Le Mouvement anarchiste», «Esprit révolutionnaire et syndicaliste».

Dès 1914, il est un des soutiens de R. Rolland dans sa lutte contre la guerre en recueillant avec Gaston Thiesson des témoignages en sa faveur. Dans Le Mercure de France il tient la chronique d’Italie tout en étant correspondant parisien de l’Avanti. Il collabore activement à la Société d'études documentaires et critiques sur la guerre. Attiré par la révolution russe, il évolue vers le communisme et adhère en 1918 au parti socialiste. Il collabore à L’Humanité et suit, après la scission de Tours, le parti communiste.

Durant l’été 1921, il assiste au congrès de la IIIe Internationale communiste à Moscou, où il rencontre Victor Serge et Pierre Pascal. Mais il reste en désaccord avec la dictature bolchevique, notamment après la révolte de Cronstadt et la sanglante répression qui s’ensuit. Il exprime son éloignement de la ligne politique de L’Humanité dont il livre une critique acerbe dans Clarté. Exclu de L’Humanité en 1924, il renoue avec les libertaires en collaborant à Révolution prolétarienne  publié par Monatte.  Aux côtés de M. Martinet, de Maurice et de Magdeleine Paz, il prend la défense vigoureuse de Victor Serge et des victimes du « despotisme stalinien ». Dans les dernières années de sa vie, il prépare une biographie d’Élisée Reclus.

Roland Roudil





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Notice de Roland Roudil

Page réalisée par Jean-Paul Louis-Lambert

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Sous la Responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert

Dernière mise à jour : 21 mars 2013

Première mise en ligne : 19 septembre 2012