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Interrompant ses études au lycée Henri IV pour s’engager
dans l’aviation en novembre 1915, J.-M. Renaitour se retrouve quelque
temps bombardier, expérience qui fortifie ses principes tolstoïens.
Disciple de Han Ryner, il vante l’autorité de son maître dès 1916 dans Le Bonnet rouge, journal dans lequel il participe à la polémique « républicaine » autour de l’attitude de Romain Rolland avec Paul-Hyacinthe Loyson et Stéphane Servant. Directeur de la revue L’Essor,
il fait paraître en 1916, publié par les éditions de cette même
revue, «Arès, le mauvais dieu», un recueil de poèmes pacifistes
dont une «Ode à R. Rolland», et plus tard d’autres recueils dont L'Horizon des échos (1917), La mort du feu (1918).
Après la guerre, il reprend ses études et devient journaliste à L’Œuvre de Marcel Déat.
Après avoir rejoint la SFIO, il devient conseiller général de l’Yvonne
en 1924, conseiller municipal en 1926 puis maire d’Auxerre de 1929 à
1941, député de l’Yonne de 1928 à 1942.
Passionné de sport et d’aviation, écrivain prolixe, auteur de plus de quatre-vingts livres de fiction (dont Délos, ou l'Île flottante, roman de mœurs révolutionnaires, 1921, L’enfant chaste, 1933, Le Séducteur, 1949), d’essais (Mes coups de griffe, essais critiques sur André Gide, Louis Dumur, Léon Daudet, Paul Claudel, Francis Jammes…,1925, Commerce d’idées, 1934, Notre marine, 1939), de poésie et d’œuvres théâtrales (dont une pièce radiophonique : L’empereur malgré lui, 1962), Renaitour est aussi directeur du théâtre Édouard VII, membre du jury du Conservatoire national d’art dramatique et lauréat de l'Académie française.
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