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Petit-fils du président Émile Loubet,
Jean de Saint-Prix est issu d’une vieille famille bourgeoise. Après des
études de lycée, il est reçu bachelier en latin-grec-philosophie et
s’inscrit à la Sorbonne en novembre 1914. Huit mois plus tard, il
passe la licence ès lettres (philosophie) et en 1916, devient diplômé
d’études supérieures avec un mémoire intitulé La Conscience comme principe spirituel, conséquences de fait et de droit pour la psychologie humaine (Alcan éditeur, 1927).
De santé fragile, il est exempté deux fois du service militaire. Le 29 juillet 1917, il part pour la Suisse où il rencontre Romain Rolland qui le met en relation avec le petit groupe de Français résistants à la guerre, qu’ils résident en Suisse ou à Paris.
De retour en France, il prend contact et se lie d’amitié avec un groupe d’intellectuels amis de Romain Rolland (le poète Marcel Martinet, le journaliste Fernand Desprès, le peintre Gustave Dupin, le musicien Albert Doyen ainsi que les militants syndicalistes Pierre Monatte et Alphonse Merrheim) avec lesquels il fonde La Plèbe, dont la parution est éphémère.
Jean de Saint-Prix écrit de nombreux articles, dans la revue Demain notamment (« A propos des Intellectuels français », septembre 1917), Le Journal du Peuple mais aussi dans L’Aube, La Forge, L’Avenir international, Les Humbles, Les Semailles. Il écrit également deux pièces de théâtre (L’Enfant Prodigue, Tant pis pour eux ! ou Crime et Justice) , des études philosophiques (Méditation lyrique et philosophique sur les diverses attitudes de l’homme devant la vie), une nouvelle (L’Homme des Villes) ainsi que les Défenses de Fernand Desprès et de Henri Guilbeaux ).
Après la guerre, il fait partie du groupe des Étudiants socialistes-révolutionnaires et y défend la Troisième Internationale.
Il meurt à 22 ans de la « grippe espagnole » .
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