Natif de Lausanne, il étudie la littérature et le droit
ce qui le conduit à Leipzig, Berlin et Paris. Après deux années auprès
du Gouvernement royal serbe à Belgrade, il se tourne vers le
journalisme. Au cours d’un tour du monde entrepris en 1895, il
écrit une première œuvre (Terres Lointaines), qui obtient un certain succès.
Directeur littéraire du Journal de Genève, d’abord par intérim, Paul Seippel tient une chaire de littérature française à l’École Polytechnique fédérale de Zurich de 1898 jusqu’à sa mort.
En 1912, il publie Adèle Kamm et l’année suivante la première étude d’ensemble sur Romain Rolland : Romain Rolland. L’homme et l’œuvre.
Editeur de l’ouvrage La Suisse au XIXe siècle, il est aussi l’auteur des Deux Frances où il analyse la vie intellectuelle française entre la tradition catholique, les Lumières et la Révolution.
Vice-président de la Fondation Schiller à Zurich, président de l’Association suisse des écrivains,
Seippel est un représentant typique du libéralisme protestant genevois
du XIXes. Humaniste, il apporta une contribution significative dans le
dialogue entre les cultures française et germanique en Suisse.
En 1926, Romain Rolland, en publiant dans La Semaine Littéraire
(20 mars 1926), une « Offrande funèbre de Jean-Christophe »,
rendit hommage à Paul Seippel «[s]on ami le plus ancien, le plus
fidèle de [s]es amis de Suisse, {s]on compagnon de luttes et
d’épreuves », ajoutant :
«Il fut le premier qui vint me tendre la main, dans ma
solitude du Boulevard Montparnasse, au berceau de Jean-Christophe, dont
il fut un des parrains et l’annonciateur au public européen. Depuis,
cette main loyale n’a pas lâché la mienne».
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