|
Fils d’un boucher ruiné, Gaston Thiesson épouse en 1908 Renée Boulet, la fille du drapier Emmanuel Boulet, propriétaire d’une
manufacture de textile à Elbeuf, et dont la fille aînée, Denise, est l’épouse du célèbre
couturier Paul Poiret, grand
collectionneur d’œuvres d’art.
Entre deux séjours à Paris, Thiesson réside avec sa
femme en Bretagne pour peindre, et se rend à Crozant auprès de son
maître Guillaumin
qui le guide dans son travail. Peintre impressionniste qui subit
l’influence de Sisley, Pissarro et Cézanne, il peint à l’huile sur
toile des monuments religieux, des paysages marins et des
portraits. A partir de 1912, il expose aux salons de la Société des
artistes indépendants.
En tant qu’illustrateur, il collabore, entre 1910
et 1914 à la revue de Jean-Richard
Bloch, L’Effort(libre),
et publie des articles sur la peinture, participant ainsi à la
recherche de définition d’un art révolutionnaire. Il expose dans la
galerie de son ami Charles Vildrac,
rue de Seine, et par l’intermédiaire de Bloch, fait en Suisse la
connaissance en 1912 de Romain Rolland
avec qui il se lie d’amitié.
En 1915, alors que Rolland est en Suisse, il reprend
contact avec lui et décide de le défendre contre les articles de la
presse nationaliste en faisant connaître ses articles autour de lui, en
publiant dans la presse et en lui rendant visite à Genève, en même
temps que Pierre Jean Jouve.
Après un séjour de plusieurs mois avec sa femme dans le pays, il rentre
en France où il meurt à Paris des suites d’une tuberculose.
Roland Roudil
|