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Dictionnaire Pierre Jean Jouve

Charles Vildrac
pseudonyme de Charles Messager
(1882-1971)

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Notice


Fils d’un ancien communard déporté en Nouvelle-Calédonie, Charles Vildrac est très tôt séduit par la poésie, et publie quelques vers dans de petites revues. Après avoir trouvé une place de secrétaire chez un avocat, il fait la connaissance en 1901 de Georges Duhamel dont il épouse la sœur aînée. En 1906, avec René Arcos et Duhamel, il constitue un groupe de poètes et d’artistes qui participent à une expérience communautaire, le groupe de l’Abbaye, qui imprimera son recueil Images et mirages. En 1910, avec sa femme il ouvre rue de Seine, la première galerie de tableaux de la rive gauche qu’il tiendra jusqu’en 1930, et où exposent les peintres Thiesson, Matisse, Vlaminck et Marquet. La même année paraît Le Livre d’amour. Sa poésie marque la fin des excès décadents du symbolisme et, à la fois concrète et fraternelle, chante avec optimisme les choses simples de la vie.

Au début de la guerre, il sert comme caporal-infirmier dans la zone des armées, d’abord dans l’infanterie, puis dans une section de camouflage et signe le 28 juin 1919  la « Déclaration d'Indépendance de l’Esprit » de Romain Rolland.

Après la guerre, en convalescence dans le Midi, il découvre Saint-Tropez où il achète une propriété. Il publie en 1920 Chants du désespéré, 1914-1918 (avec des poèmes dédiés à Georges Pioch, Léon Bazalgette, Georges Chennevière, Luc Durtain et Jean-Richard Bloch) ainsi que Prolongements (1927). Parallèlement, il s’ouvre au théâtre : en 1920, avec Jacques Copeau il monte au théâtre du Vieux-Colombier Le Paquebot Tenacity qui tiendra l’affiche pendant trois ans, avant que ne paraisse en 1922  Michel Auclair, en 1925 Madame Béliard avec Louis Jouvet, et en 1927, créé par Georges Pitoëff L'Indigent. Il fait également paraître d’autres pièces : Le Jardinier de Samos (1932), Poucette (1936), L’Air du temps (1938).

Dans l’entre-deux guerres, il effectue des voyages à l’étranger – au Japon (1927), en URSS. (1928 et 1935) et en  Espagne (1934) – et écrit de nombreux livres pour la jeunesse : L’Ile rose (1924), La Colonie (1930), Les Lunettes du lion (1932), Bridinette (1935) et plus tard Amadou le bouquillon (1951).

Pendant la Seconde Guerre, il participe en 1942 à la publication clandestine des Lettres Françaises. En  1943, il est arrêté par la Gestapo, emprisonné à Fresnes, puis relâché. Après la Libération, il produit  Lazare (1946), D’après l’écho (1949) ainsi que Pages de journal (1968). En 1960, il signe la « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie », dit « Manifeste des 121 », et obtient en 1963 le Grand Prix de Littérature de l’Académie française.

Roland Roudil





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Notice de Roland Roudil

Page réalisée par Jean-Paul Louis-Lambert

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Sous la Responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert

Dernière mise à jour : 21 mars 2013

Première mise en ligne : 19 septembre 2012