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Fondée en octobre 1909 par Pierre Monatte,
un responsable de la CGT, cette revue bimensuelle, dont cent dix
numéros paraîtront jusqu’en juillet 1914, est à la fois une revue
d’action et une coopérative intellectuelle, attachée à la transparence
financière, première condition de son indépendance. Ouverts aux
problèmes internationaux et aux grandes questions de la société, les
rédacteurs s’intéressent particulièrement aux mutations de la classe
ouvrière qu’ils voient changer sous leurs yeux. D’une mise en page
moderne et aérée, la revue se caractérise par son élégance
typographique, la clarté de la maquette, du choix des titres et des
illustrations, et aborde les problèmes du taylorisme et de la
déqualification du travail. La Vie ouvrière cesse de paraître à la déclaration de guerre.
Roland Roudil
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