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Léa Coscioli

Jouve et le rythme de l'absence-présence
Le thème du corps chez Jouve

   S’interroger sur la notion de rythme dans la poésie de Jouve appelle nécessairement une réflexion sur le thème du corps. Car son œuvre met à nu un rapport intrinsèque entre l’acte d’écriture poétique et le corps féminin. 

   C’est ce que met en scène de manière inaugurale le roman Dans les années profondes, montrant comment l’écriture s’érige sur l’absence de la femme. Ce processus est développé et abouti dans le recueil MC. Jouve explicite à travers ces deux ouvrages consécutifs comment la création poétique se conditionne d’une mort symbolique, laquelle est représentée par la disparition du personnage féminin Hélène….

   C’est ce que met en scène de manière inaugurale le roman Dans les années profondes, montrant comment l’écriture s’érige sur l’absence de la femme. Ce processus est développé et abouti dans le recueil Matière céleste. Jouve explicite à travers ces deux ouvrages consécutifs comment la création poétique se conditionne d’une mort symbolique, laquelle est représentée par la disparition du personnage féminin Hélène. L’écrivain met en scène le trajet menant de l’absence à la présence des mots et la possibilité alors ouverte de recréer le corps aimé à travers eux. Cette recréation du corps s’avère particulièrement sensible dans Matière céleste, ouvrage regorgeant de détails charnels très réalistes. Mais il est important d’avoir à l’esprit que ces réminiscences figurent en réalité l’acte sublimatoire abouti, et qu’elles représentent le corps de la femme-poésie.

   Il importe également de saisir que cette mort symbolique de la femme est l’incarnation de l’instinct de mort à l’œuvre. Par là, Jouve rend apparent le lien intrinsèque nouant mort et vie. Il pointe la consubstantialité des deux instincts primordiaux, montrant comment la mort éprouvée conduit à la naissance du corps de l’œuvre.

   Ce jeu entre l'absence du corps et sa présence transfigurée concerne la globalité de l'oeuvre. Car il semble que Jouve ne cesse de revenir vers cette mort fondatrice. Cette dernière devient en quelque sorte un « sésame créateur », un retour aux origines permettant un renouvellement constant de l’acte d’écriture.
Autour du rythme

   Dès lors, j’en suis venue à m’interroger sur l’impact de ce processus sur le plan rythmique de l’œuvre. Certaines questions sont naturellement apparues : est-ce que l’écriture porte la trace de l’absence ? Comment la présence des mots est-elle marquée rythmiquement ? En définitive, ce sujet m’a semblé ouvrir la possibilité d’une recherche novatrice, celle de l’entreprise d’un travail stylistique jusqu’ici très peu abordé chez Jouve.

   J’ai ressenti la nécessité d’entreprendre un travail sur le rythme, afin de cerner au plus près le réel de cette notion.

   Il était essentiel pour moi de saisir avec précision ce qu’englobait une étude de rythme, ceci afin de délimiter mon champ de recherches stylistiques. Ce travail s’avérait donc indispensable, en visant à répondre à un questionnement qui s’était d’emblée ouvert, et qui se formulait ainsi : « Un travail sur le rythme se limite-t-il à une étude accentuelle, quels paramètres dois-je prendre en compte ? ». Au fil de mes recherches, mon interrogation de départ a pu être clarifiée.

   Il est vrai que j’aurais pu limiter mon étude à la dimension purement technique du rythme en poésie. Cela aurait suffi à la bonne marche de mon travail stylistique. Mais j’ai choisi d’élargir ma recherche en suivant une perspective plus générale, celle de l’exploration des grandes lignes de l’évolution historique de la notion de rythme. Cette orientation, même si elle peut apparaître comme une digression,  s’avérait indispensable pour moi, dans la mesure où elle répondait à un besoin précis, celui généré par mon propre positionnement conceptuel. Je me suis sentie concernée par le flou définitionnel entourant le rythme, celui qu’évoque Henri Meschonnic dans son ouvrage Critique du rythme, anthropologie historique du langage. Dès lors, j’ai désiré approfondir cette perspective historique en suivant les principales étapes livrées par Meschonnic. Ce parcours m’a donc servi, en même temps qu’il dénudait et rendait caduques certaines idées reçues, à déblayer mes propres opinions toutes faites, et à en comprendre l’origine. Et j’espère que ce parcours aidera aussi les futurs étudiants intéressés par le rythme chez Jouve, et qui seront amenés à lire ma thèse.

Ma vision a évolué d’une perspective binaire (fidèle à toute une tradition) à une perspective plus unitaire du rythme. Il est d’ailleurs intéressant de constater que ce changement s’est illustré par une modification progressive du titre de ma thèse (celle-ci, qui évoquait à l’origine un rythme entre absence et présence, est devenue rythme de l’absence-présence).

   En outre, ce détour historique m’a permis de satisfaire un intérêt personnel et un souci didactique, car je trouve qu’il est toujours fascinant d’explorer notre intégration dans l’histoire, et de voir de quelle manière nos conceptions ont été de longue date façonnées.

   La conception Meschonicienne du rythme a mis au jour deux paramètres fondamentaux : tout d’abord, le rythme d’un texte se spécifie d’être une activité de langage. Puis le rythme est lié à la « signifiance » (le sens en tant que sensuellement produit). Tout ceci a éclairé alors les relations entre le rythme d’un texte et le corps du sujet écrivant.

   J’ai compris que le rythme était loin de se limiter à une notion formelle, et qu’il engageait bien au contraire de multiples réalités (le corps, l’inconscient…)

   À partir de cette compréhension nouvelle, une résonance très forte avec le processus à l’œuvre chez Jouve s’est établie, et une articulation a émergé.

   Car il apparaît que Jouve, avec le récit d’Hélène, opère une mise en scène du rôle pulsionnel qui sous-tend l’acte d’écriture. Ce dernier est acte sublimatoire, trouvant son origine dans la mort et le manque. Jouve montre qu’écrire est mouvement du désir, et que l’écrivain engage son corps. Dès lors, le jeu complexe des corps apparaît. Si l’écrivain engage son corps, c’est dans un corps à corps avec le corps de la mère, relation d’amour sublimée en corps à corps symbolique avec l’œuvre écrite.

   M'est apparue alors l'inclusion complète du rythme dans le rapport entre corps et écriture, son insertion naturelle. Et il me semble que cette réalité ne peut qu’échapper lorsque l’on se limite à une compréhension formelle du rythme.

   De plus, l’une des originalités jouviennes réside précisément dans cette mise en scène des fondements de l’écriture : le trajet menant de l’absence du corps à sa présence transmuée en présence des mots est ainsi explicite. Il y a un réel affirmé chez Jouve, celui du rapport entre corps et écriture, donc entre corps et rythme.

   Dès lors, ma problématique s’est vue considérablement enrichie : l’étude de rythme certes consisterait dans le repérage des marques stylistiques de l’absence et de la présence. Mais avant cela, et en accord me semblait-il avec le réel à l’œuvre, il me fallait détailler la complexité du jeu des corps.
Présence du corps

   De ce fait, j’ai jugé important d’explorer la présence du corps, et ce dans ses différents niveaux.

   Je me suis en premier lieu permis un long détour par les théories psychanalytiques. Il m’a semblé pouvoir se justifier par l’intérêt avéré de Jouve envers ce champ de pensée, ainsi que par la tonalité fortement psychanalytique du thème d’Hélène.

   Cet approfondissement théorique est dû également à mon lien très fort à la psychanalyse. Lien que je dois à Jouve lui-même. C’est en effet la rencontre avec l’univers jouvien qui m’a menée à m’intéresser à la psychanalyse, domaine que je ne cesse depuis de travailler, d’approfondir. Je suis (en parallèle à mes études de thèse), depuis quatre ans une formation au Collège clinique lacanien (affilié à l’Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien).

   Au vu de cette « immersion », ma perception de l’écriture ― en tant que celle-ci est acte de langage ― s’est vue progressivement orientée, modifiée. Un éclairage nouveau de la poésie jouvienne est peu à peu devenu évident à mes yeux.

   Il m’a semblé que la relation au langage telle que j’étais amenée à la lire chez Jouve trouvait à s’inscrire dans une vision très proche du lacanisme.

   Car une double-valeur attribuée aux mots semble en effet nettement décelable, ces derniers apparaissant à la fois mortifères et récupérateurs de jouissance. Et cette bascule vers le rôle actif, celui d’un langage meurtrier, a ouvert pour moi une nouvelle approche. Cette lecture se justifie me semble-t-il par certains vers très explicites, ainsi que par des procédés de style spécifiques (comme les stratégies d’enchevêtrements…).

   J’ai donc choisi d’envisager de manière originale le drame d’Hélène tel que le fait se dérouler le roman Dans les années profondes, en montrant la possibilité de voir dans la mort d’Hélène une représentation du caractère mortifère de l’entrée dans le symbolique.

   De ce fait, il m’a semblé que le réel de la relation entre écriture, corps et rythme que j’évoquais précédemment pouvait s’envisager chez Jouve comme réel de la relation entre corps, rythme, et l’écriture en tant que celle-ci est essentiellement activité de langage.

   Ceci se présente avant tout comme un choix personnel. Cet angle d’approche m’a semblé valide. Il m’a paru ouvrir une perspective originale dans l’appréhension de l’œuvre jouvienne, en révélant une certaine modernité du poète quant à sa conception des enjeux impliqués par le langage.

   En outre, en me penchant ensuite dans le détail de la vie de Jouve pour chercher si certains éléments pouvaient appuyer ma lecture, je me suis aperçu de l’existence de certains faits intéressants, montrant que ces rapprochements entre Jouve et la pensée lacanienne n’apparaissaient pas dénués de tout fondement biographique, et qu’ils s’avéraient ouvrir certains questionnements.

   Dans cette optique lacanienne, j’ai choisi de travailler sur la jouissance du langage, dont le présupposé est à situer dans la relation entre corps et langage telle que la conçoit la psychanalyse.

   J’ai souhaité ensuite consacrer une partie au phénomène de la sublimation, qui est explicitement à l’œuvre chez Jouve, notamment dans le recueil Matière céleste. En outre, il m’a semblé que la banalisation en vigueur de ce concept justifiait que l’on revienne sur ses fondements théoriques. Cette incursion a d’ailleurs révélé des difficultés théoriques, et a montré que le concept de sublimation mettait encore au travail.

   Si je suis allée aussi loin dans le détail théorique, c’est que cela m’a paru nécessaire à l’ancrage de la validité de ma recherche. Car, avec les outils théoriques en sa possession, il me semble que le lecteur peut plus facilement apprécier et évaluer les parallèles que j’ai établis entre l’univers jouvien et celui de la psychanalyse (notamment au sujet de la sublimation et de la fonction du langage).

   J’ai tenté ensuite d’effectuer un repérage au plus près du texte afin de montrer les différents niveaux de la présence du corps dans la poésie. 

   Le corps est apparu comme pivot du cheminement sublimatoire. Dans ce processus se lit la multiplicité du corps : corps mort de la femme recomposé au travers des mots dans le réel de ses détails, mais aussi corps fantasmatique de l’auteur se dévoilant dans des réseaux d’images renvoyant directement à la psychanalyse. Tout ceci pointe comment la sublimation est dépassement et transformation du but primordial ― la possession incestueuse du corps de la mère ―, et comment ce rapport à l’autre implique le corps pulsionnel du sujet, saisissable dans les scénarios des complexes et fantasmes. C’est tout ce matériel complexe qui est ressaisi à travers l’acte poétique. Parvenu à ce point, la vision s’apaise, s’éclaircit. Les images sombres s’espacent, laissant place à un grand corps naturel, à un grand corps de mots. Le corps à corps primitif fantasmé se transmue en corps à corps symbolique entre le poète et la femme-poésie.

   Il m’a paru ensuite essentiel d’analyser la dualité du rapport entre Jouve et le langage, un langage qui tue mais qui est source de plaisir. La recherche des  marques de cette ambiguïté m’a permis d’étayer ma lecture lacanienne.
Pour une approche deleuzienne

   Dans ma troisième partie, j’ai opté pour une perspective de lecture philosophique, en m’essayant à une approche deleuzienne. Cette approche peut sembler osée, dans la mesure où Deleuze s’est éloigné de la psychanalyse. Mais cette perspective contrastée m’a semblé intéressante car elle permettait de montrer différentes facettes de l’œuvre.

   Cette lecture deleuzienne m’ a semblé pouvoir se justifier par l’intermédiaire de Mallarmé, figure importante tant pour Jouve que pour Deleuze. Deleuze a beaucoup écrit sur Mallarmé (Nietzsche et la philosophie, puis Le pli. Leibniz et le baroque). Comme le suggère Arnaud Villani dans sa remarquable étude sur le pli Mallarméen (Mallarmé selon le pli deleuzien), on retrouve chez Deleuze de nombreux thèmes mallarméens (dépersonnalisation, poète-araignée ou pensée-corps). Arnaud Villani émet l’hypothèse suivante : Deleuze aurait peut-être trouvé dans l’œuvre mallarméenne « des points d’appui décisifs » à l’élaboration de certains de ses concepts.

   Le pli se caractérise d’être une philosophie de l’immanence. Il est une nouvelle définition du réel : ce dernier est formé de virtualités, bien réelles mais non actuelles. Le pli appréhende l’être comme un devenir constant issu du jeu entre virtuel et actuel, deux pôles d’un même élan vital. Il est une conception touchant au Baroque : l’être y est en constant mouvement, entouré d’un brouillard de singularités. Or le Baroque est aussi une des caractéristiques de l’esthétique jouvienne. Cette hypothèse trouve une certaine confirmation dans le désir de Christiane Blot-Labarrère de consacrer tout un prochain numéro de la série Minard à cette présence du baroque chez Jouve.

   Jouve, Mallarmé et Deleuze se rejoignent notamment autour de deux aspects majeurs inhérents au concept du pli : celle d’une pensée inséparée (cf Baroque, lien macrocosme-microcosme) et celle d’une vision existentielle commune : l’être est brouillard, brisure. Mais de ce chaos émerge un devenir.

   Cette opération, qui se définit d’être passage du réel-virtuel au réel-actuel, implique une opération de virtualisation, laquelle s’avère décelable dans la poésie de Jouve et de Mallarmé. Comme l’écrit Arnaud Villani, Mallarmé découvre et traverse « le rien qui est la vérité…le Beau qui est inséparable de l’absence ». Jouve quant à lui œuvre avec la mort, l’absence, pour parvenir au devenir de la vie des mots. Les deux poètes se rejoignent, pour reprendre les termes de Jouve, dans la quête d’un « effort transcendant dans le langage ». Transcendant et immanent  formant un constant va-et-vient dans les poésies mallarméenne et jouvienne.

   En ce sens, il me semble que l’on peut parler chez eux d’un acte poétique opératoire proche du pli deleuzien.

   Cet angle d’approche m’a paru un réel prolongement du travail effectué jusqu’à présent. Il m’a permis d’élargir le champ psychanalytique, et d’éviter d’adopter une vision trop restrictive et unilatérale de l’œuvre jouvienne. Il était à mon avis essentiel de rappeler que la découverte psychanalytique est avant tout au service de l’ontologie très forte de Pierre Jean Jouve, et qu’elle ouvre à une conception reconnaissant l’immanence du mouvement spirituel.

   J’ai essayé de montrer que la poésie jouvienne est une poésie humaine. Elle est une poésie de la présence, sensible, c’est-à-dire engageant la totalité des sens. Elle est une poésie de la mort mais aussi de la vie, qui reconnaît la participation essentielle du plus infime.
Le rythme de l’absence-présence

   J’ai choisi de terminer mon travail par l’étude stylistique inhérente à mon sujet.

   C’est au fil de mes différentes recherches que s’est ancrée la validité de ce qui n’était au début qu’une interrogation, à savoir l’existence chez Jouve d’un  véritable rythme de l’absence-présence. Car rarement me semble-t-il une poésie a laissé transparaître à ce point le travail de la mort. La mort œuvre chez Jouve dans les ruptures. J’ai choisi d’envisager cette rupture selon deux axes. J’ai exploré en premier lieu une rupture de fond. Car, au fil de mes études stylistiques, il m’a semblé que la poésie de Jouve, moderne sans aucun doute, laissait néanmoins transparaître certaines traces-types de la tradition poétique (comme le maintien de l’alexandrin et du sonnet). La présence de ses traces m’a paru un moyen de rendre apparentes les distorsions opérées quand au code traditionnel. Distorsions qui ne sont à mon avis aucunement au service de la métrique, mais qui marquent au contraire de manière originale la modernité jouvienne, en s’intégrant à une subtile mais néanmoins réelle stratégie de rupture ou encore de variation, de vibration. J’ai choisi ensuite d’étudier les phénomènes produisant un effet de rupture plus nette, comme l’enjambement, l’ellipse, les contrepoints lexicaux et autres phénomènes étudiés.

   J’ai voulu montrer ainsi que la mort imprime sa marque de bout en bout, qu’elle est l’origine des mots, leur limite aussi. Et cette absence si palpable intensifie d’autant plus la présence des mots. Elle est leur vérité, ce qui finalement leur confère leur réalité, cette présence qui irradie : les mots sonnent, dissonent aussi, s’accumulent, s’enchevêtrent, se répètent. S’élève alors cette musique si particulière, celle du chant jouvien.

   Je tiens ici à préciser que je n’ai pas tenu à approfondir la dimension musicale. Il me semble tout d’abord que cela a déjà été fait, notamment par Michèle Finck et Béatrice Bonhomme. En outre, mes connaissances restreintes en musicologie ne m’auraient pas permis, à moins d’une somme de travail conséquente, d’étudier à leur juste mesure les différentes influences musicales présentes chez Jouve, notamment celle de la musique atonale, dont la complexité est bien connue. De ce fait, j’ai jugé plus utile de me consacrer à une étude purement stylistique, et d’évoquer la musique en tant que celle-ci est une visée globale de la poétique jouvienne : elle est ce mouvement ascendant qui rassemble les contradictions sans les abolir, contient les passions, l’amour lié à la mort, et qui ouvre à une réalité autre, inconnue. Cela me fait penser à ces paroles de Jouve extraites de Beauté, dans Proses : « Il n’est de vie possible que verticalement, en dehors, par un assemblage de sons, de couleurs et de mots » (232).

   Pour conclure, je dirai que c’est modestement et avec mes moyens que j’ai tenté de travailler un champ jusqu’ici peu abordé. Et ce que j’y ai découvert est une poésie au souffle remarquable : une poésie qui assume son origine, une poésie du corps transformant la mort en grand chant de vie.
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Ce texte © Léa Coscioli

Mise à Jour du 20 octobre 2009

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