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Pierre Jean Jouve
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Retour à l'accueil des Notes éparses |
par Dorothée Catoen |
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Jouve reconnaitrait-il aujourd'hui cette « vieille ville espagnole »1 dans laquelle il a vécu une partie de son enfance au début du XXème siècle ? Rien n'est moins sûr.... |
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(1) En Miroir, Œuvre, tome II, p.1061. |
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L'Arras de Pierre Jean Jouve |
Source : Google Maps |
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Maison de la rue des Gaugiers |
Voici la
maison dans laquelle Pierre Jean Jouve a vécu durant ses années
arrageoises, au 11 de la rue des Gaugiers. La demeure se situe au
milieu de la rue, non loin de la place de Verdun et du parc de la
Citadelle, que Pierre Jean Jouve mentionne dans « Les Allées ». Le
porche s'ouvre sur un couloir, puis sur une petite cour . La maison
compte deux étages.
Cette grande bâtisse abrite aujourd'hui un centre de formation. Il est impossible d'accéder, durant les travaux, aux pièces supérieures. |
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« La cour où je me vois d'abord Moisit sous le poids des murailles
Et sur elle se dégorge La noirceur de la maison ...
Où je n'étais qu'un pauvre Enfant de la rue des Gauguiers. »
« Enfance » (in Heures, livre de la nuit), 1919,
Œuvre, tome I, p.1625-1626. |
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Le Beffroi |
de la place des Héros |
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« Le carillon sonnait faux L'ouverture de Fra Diavolo » "Enfance" (in Livre de la nuit )
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Le carillon que mentionne Pierre Jean
Jouve dans Enfance n'est pas exactement celui qui apparaît
sur la photo. En effet, les cloches qui tintaient aux oreilles de
l'enfant Jouve, installées en 1843, furent détruites en octobre
1914. Les artisans qui, en 1924, élaborèrent un nouveau carillon,
le firent sur le modèle de l'ancien, en tentant de lui ressembler un
maximum. Comme auparavant, le carillon a été placé sur la place
des Héros.
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Le kiosque du jardin des Allées |
A quelques centaines de mètres de la maison se trouve le jardin du Gouverneur, qui est mentionné dans Les Histoires sanglantes. En suivant la rue des Gaugiers puis la cour de Verdun, le regard s'arrête immédiatement sur le kiosque à musique qui marque l'entrée du parc. |
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Le Parc du Gouverneur |
Libre au visiteur de s'engager
dans « les allées de grands arbres, dont les troncs ne peuvent pas
être entourés par les deux bras », où règne
l' « atmosphère noble et l'aspect provincial ». L'ambiance générale n'est pas sans rappeler la romance entre l'auteur et la belle "Capitaine H".... |
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« Je
passais cent fois dans
l'allée Où l'on
voyait sa chevelure »
« Enfance » (in Heures, livre de la nuit), 1919, Œuvre, tome I, p.1629. |
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La Citadelle |
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Les Quais du Rivage |
Il faut revenir sur ses pas et parcourir environ un kilomètre pour quitter l'ambiance du récit « Les Allées » ... afin de se plonger dans celle de « Gribouille ». Le récit laisse une large place à la description des décors, et notamment à la peinture des quais du Rivage. |
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« Le Rivage est un bassin plein d'eau, de forme carrée, et limitée par
des maisons. Sur les quais les bateaux de rivière déchargent leurs
marchandises. Il y pleuvait toujours très fort »
« Gribouille » (in Histoires sanglantes), 1932, |
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Le Rivage |
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« Le Rivage, en effet, communiquait avec le canal au moyen d'un passage
sous une voûte, plus étroit que les bateaux, et que fermait encore une
herse de fer ! Ainsi de l'eau noire du Rivage on ne pouvait plus sortir »
« Gribouille » (in Histoires sanglantes), 1932,
Œuvre, tome II, p.869. |
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La rue Meaulens |
L'actuelle rue Meaulens, mentionnée dans « Gribouille », se trouve tout près du Rivage. Si cette rue est décrite, à l'époque, par Pierre Jean Jouve comme « la plus pauvre de la ville », elle est aujourd'hui un des grands lieux de passage d'Arras. Sur la droite de la photo, nous pouvons apercevoir la cathédrale Saint-Vaast. |
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« la plus pauvre de la ville »
« Gribouille » (in Histoires sanglantes), Œuvre, tome II, p.868. |
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La Cathédrale Saint-Vaast |
La Cathédrale Saint-Vaast est le lieu où Pierre Jean Jouve aurait été baptisé (comme le stipule son acte de baptême) le 12 décembre 1887. |
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Acte de baptême de Pierre Jean Jouve | |||||
12 décembre 1887 |
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Arras et Robespierre |
L'admiration que Pierre Jean Jouve vouait à Maximilien Robespierre s'explique peut-être par le fait que la ville d'Arras est particulièrement marquée par cette figure révolutionnaire. Une rue (qui se situe entre la rue des Gaugiers et le Rivage) porte d'ailleurs son nom. |
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Rue Robespierre |
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La maison de Robespierre, à Arras |
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Une plaque commémorative a été accrochée sur la maison de Maximilien Robespierre, montrant ainsi la révérence des habitants arrageois. |
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Arras |
Verlaine et Rimbaud |
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Pierre Jean Jouve aimait beaucoup Verlaine. Or, il est intéressant de constater que la mère de Verlaine, Elisa-Stephanie Dehée (née à Fampoux), vivait à une centaine de mètres de la rue des Gaugiers, dans l'impasse Elbronne jusqu'en novembre 1882 (soit quelques années avant la naissance de Pierre Jean Jouve).
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Impasse d'Elbronne |
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Sur la photo, la plante grimpante se trouve précisément à l'endroit où se situait la maison de la mère de Verlaine (le numéro 2). Cette habitation est aujourd'hui détruite. |
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Une plaque commémorative rappelle l'emplacement de la maison et l'attachement de Verlaine à sa mère. |
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En face de l'impasse Elbronne se trouve la rue de la Paix. Les anciennes habitations ont aujourd'hui laissé place à des immeubles contemporains. C'est au 21 de cette rue que Rimbaud aurait séjourné en 1872, chez une parente de Verlaine. |
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Voir aussi ... |
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Photos et textes de présentation © 2010, Dorothée Catoen- Tous droits réservés.
Pour les citations de Pierre Jean Jouve © Mercure de France, Œuvre, 1987.
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Site « Pierre Jean Jouve » Sous la responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert Dernière mise à jour : 13 octobre 2010 |