Site Pierre Jean Jouve
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Béatrice Bonhomme Sur la trace légère de quelques oiseaux | ||||
Un passage comme si de rien n’était |
Un passage comme si de rien n’était Et voilà que je me remets à pénétrer les mots de la vie Un soleil sur la nappe rouge Des toits sur la mousse Et la pompe au milieu de la cour Ne ramenant plus d’eau Mais la source est toujours présente Avec l’eau claire que l’on aperçoit A travers la fente des pierres On dit réamorcer la pompe et insuffler de l’eau Pour que l’eau s’écoule encore neuve, froide et claire Et que la
respiration des mots se fasse encore
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Mario Villani Femme
au Miroir | ||||
Je n’ai pas attendu que tu viennes |
Je n’ai pas attendu que tu viennes Je croyais que c’était le temps de ma nuit Et puis tu as trié le ciel Sur la trace légère de quelques oiseaux Il y a toujours ce noir profond Quelque chose qui ne fait que grandir Dans la simplicité des pierres L’herbe coupée Recouvre la terre De son compost En
dessous déjà naît la reverdie
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Mario Villani Harmonie Orange |
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La mousse posée sur les limons des toits |
La mousse posée sur les limons des toits Le noisetier un peu plus haut Touche quelques nuages Une cheminée de brique rose S’accorde avec le silence L’odeur de poussière La paille restée chaude Comme déposée par le blé Il reste cette belle odeur des greniers Et toutes ces choses offertes Qui n’ont plus lieu Maintenant ce qui reste Après avoir tenu le ciel Dans nos mains nues C’est juste ce que j’aime Les chemins de traverse Les
garennes, les pierres pleines
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Les greniers chauds |
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On les appelle « tuiles gelées » |
On les appelle « tuiles gelées » Mais elles continuent à opposer Leur fragilité moussue et courbée A l’intempérie du temps Des choses simples Ton amour au fil du temps Et cette sueur imprègne le tissu A hauteur de ta poitrine Avec la forme d’un cœur Le temps s’est arrêté Avec de nombreuses strates Et la nuit est encore La nuit, de tous les temps Une nuit intemporelle Pourtant ventrue d’étoiles et de mémoires La nuit est arrêtée Posée comme un drap immobile dans le temps Dans tous les temps Figée comme un décor Et pourtant on discerne Les étoiles qui tremblent |
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2013 |
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Collier, Peter / Tomas, Ilda (éds) Béatrice Bonhomme
Le mot, la mort, l'amour
Année de publication: 2013
Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, Frankfurt am Main, New York, Wien, 2013. 437 p., 16 ill. en n/b
►Une présentation sur le site Fabula. ►"Finitude de la Lumière : l'oeuvre de Béatrice Bonhomme", par Gabriel Grossi, sur le site de la revue en lignes Loxias.
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Béatrice
Bonhomme, poète et essayiste, vit à
Nice. Écrits sur Jouve |
Béatrice
Bonhomme enseigne la littérature du
XX° siècle à l’Université de Nice. Elle a publié plusieurs recueils de
poèmes
ainsi que de nombreux articles et ouvrages critiques sur Pierre Jean
Jouve et
la poésie contemporaine. Elle dirige un Centre de Recherche sur la
littérature,
le CTEL, au sein duquel elle a créé en 2003 un axe sur la poésie, Poièma. Elle a fondé avec Hervé Bosio,
en 1994, Derniers
recueils parus : |
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Sur ce Site |
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Ce travail a été originellement pré́senté́ sous la forme d’un spectacle de lanterne magique à la bibliothéque municipale Louis Nucéra à Nice le samedi 10 mars 2012. Texte : Béatrice Bonhomme, fresque : Stello Bonhomme, filmage : Bérénice Bonhomme. |
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Affinités |
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© 2008, Béatrice Bonhomme - Tous droits réservés pour les textes ainsi que pour les tableaux de Mario Villani | ||||
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