|
|||
La Foudre ( Hommage et commentaire )par Philippe Raymond-Thimonga |
|||
Vers le
numéro N°56 de l'Atelier du Roman Pierre Jean Jouve |
|
||
Comme
si, après mon exercice de spéléologie dans la métaphysique de Pierre
Jean Jouve, je souhaitais mettre l'accent sur un versant plus lumineux
de son parcours... Certes, une fois le poète venu au terme de sa route,
en équilibre sur les cimes de son aventure esthétique et spirituelle,
il n'est pas en notre pouvoir de préjuger d'un Salut atteint par lui,
ou non, mais plus humainement d'oser nous affronter aux sentiments de
doutes, de surprises ou d'effroi qu'il exprima, lui, seul maître de ses
mots, dans ses derniers livres de poésie, Mélodrame, puis Moires.
Cependant, quelle que soit l'issue trouvée par notre “porte-verbe”,
deux évidences me semblent dignes d'être signalées.
Même
si pour cet artiste, dès l'origine, le danger s'insinua dans l'oubli
que la Grâce captée par le poème ne s'est pas pour autant recueilli
dans le cœur du poète, d'évidence l'éclat de l'éternité est partout
rayonnant dans son œuvre, le ciel y est bel
et bien ouvert, et par
maints lieux de création, verts replis d'humaine nature, lacs ou
vitraux, sur tels sentiers suspendus la grâce erre comme la foudre...
Réussite qui à elle seule mériterait sans aucun
doute que l'auteur
entreprît son voyage.
L'autre
évidence tient à la gratitude, à l'infinie reconnaissance que je ne
peux
qu'éprouver pour cet homme en constante recherche. Car au long de son
périple et quels que soient les pièges qu'il est parvenu, comme tout un
chacun, à se tendre, Jouve fut habité par un rare appétit de vérité sur
lui-même, une faim inscrite à même la chair de sa création romanesque
et poétique. Quête de lucidité. Ardent désir. Et vraie prise de risque
par l'inoubliable souci d'être le plus véridique dans sa tâche -
fût-elle à ses dépens, dût-il en apparaître sale, équivoque ou
obscur... pourvu que la richesse de l'œuvre,
comme l'éclair, en fût
accrue.
Ph.
R.-Th.
|
|||
Mars 2013 Accent tonique – Poésie L'Harmattan |
|||
Lien avec le Site de Philippe Raymond-Thimonga |
Après Domino (roman) et L'Avancée (récit), Philippe Raymond Thimonga poursuit une voie qui prend ici la forme d'un livre de poésie. Brusquement, sans prudence se présente sous l'aspect d'un recueil, mais dont les textes autonomes s'inscrivent dans une trame, une histoire... un récit ? Une traversée nouvelle des genres et comme la proposition d'une nouvelle forme littéraire qui (à travers une interrogation sur l'image dans la société contemporaine, ou la création en temps de connexions permanentes) finirait par tracer un visage. Souvent drôle. Parfois effrayant. Le visage précis de l'insaisissable aujourd'hui. ► Lire la critique de Brusquement, sans prudence par Régis Lefort, sur la revue en ligne Recours au Poème. ► Lire des extraits de la critique de Brusquement, sans prudence par Jean-Paul Louis-Lambert, critique parue dans la revue l'Atelier du Roman, septembre 2013. |
||
Haut de la Page |
Ecrits sur Jouve par Philippe Raymond-Thimonga |
||
Retour à la page
d'Accueil de la rubrique Lectures de Pierre Jean Jouve |
|
||
|
|
||
Retour à la Page d'Accueil du Site |
Site Pierre Jean Jouve Sous la Responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert Page réalisée par Jean-Paul
Louis-Lambert
Dernière mise à jour : 10 juin 2021
Première mis en ligne :16 janvier 2009 |