Site Pierre Jean Jouve Ouvrages critiques | |
Retour à la page d'accueil
des Ouvrages critiques sur Pierre Jean Jouve 2017 |
Jean-Paul
Louis-Lambert
Les Stigmates de Lisbé Une fiction détective dont Pierre Jean Jouve est le héros Les Belles Lettres - 2017 |
Ressources de cette page
|
|
Collection Les Belles Lettres/essais ►Lien avec l'éditeur ► Présentation (pdf) |
4ème de couverture |
Chaque année qui passe le confirme un peu plus : Pierre Jean Jouve (1887-1976) est l’un des plus grands poètes et romanciers français du 20e siècle. Son œuvre poétique, d’une haute exigence, se double d’un ensemble de romans qui, de Paulina 1880 au Monde désert, sont devenus des classiques. Mais qui était Jouve ? Premier écrivain en France à recourir à la psychanalyse, il a revendiqué haut et fort dans En miroir la nature autobiographique de son œuvre. En fait, réalité et fiction s’entrelacent étroitement dans son mythe personnel. Le livre de Jean-Paul Louis-Lambert se présente comme une enquête quasi policière (une fiction détective, dit l’auteur) pour retrouver les éléments qui ont permis l’édification de ce mythe, avec son singulier cortège de figures féminines. Rencontrée en 1909 puis en 1933, Lisbé est une troublante créature érotique stigmatisée. Chantée en 1935 et 1936, Hélène de Sannis est la sublime initiatrice qui meurt pour accoucher de l’artiste. Sont-elles les héroïnes d’une histoire ? d’un mythe ? d’un roman ? Plongé dans ses fantasmes en fusion, Jouve a recréé ses amours avec la femme-mère Caroline, la femme-sœur Andrée, d’intrigantes amies, et avec Blanche Reverchon, la femme qui est tout à la fois la mère et la sœur, une amante adultère et une épouse dévouée, une mystique discrète et une psychanalyste qui a rencontré Freud. C’est cette mystérieuse galaxie qu’explore cet essai-enquête documentaire qui constitue aussi une lumineuse introduction à la lecture de Jouve. |
|
|
Un prière d'insérer |
« Les amours de Pierre Jean Jouve condensées et électrisées dans cet essai littéraire qui évoque la quête biographique moins comme une science historique que comme une fiction poétique.» (L’Éditeur) |
À lui tout seul – c’est cette apparente solitude qui nous empêche de le classer –, Pierre Jean Jouve est un mouvement littéraire, contemporain (et concurrent) du Surréalisme d’André Breton, du Grand Jeu, auquel participait son ami Joseph Sima, et du Collège de Sociologie de Georges Bataille : « Jouve est sur le même terrain qu’eux, mais il regarde dans une direction opposée » (un de ses lecteurs). Jouve s’est fait remarquer quand il a renié son (estimable) première œuvre d’avant 1925, mais il n’a pas créé de groupes, ni organisé de manifestations, ni dirigé de revues. Après sa « Vita nuova », Jouve devient pourtant un écrivain au palmarès si varié, si génial. Ses récits, Paulina 1880, Le Monde désert, Hécate, La Scène capitale, sont des chefs-d’œuvre du genre romanesque. Vagadu est un des premiers textes français du xxe siècle qui mérite d’être qualifié de « roman expérimental ». Avec Sueur de Sang, Matière céleste, Proses, Jouve a donné quelques-uns des recueils poétiques les plus beaux et les plus risqués du xxe siècle. Auteur reconnu du mouvement pacifiste lors de la Première Guerre mondiale (Poème contre le grand crime, Hôtel-Dieu), il a été un des acteurs admirés de la résistance intellectuelle pendant la Seconde Guerre mondiale (Défense et Illustration, La Vierge de Paris). Ses livres de critique musicale, Le Don Juan de Mozart, Wozzeck d’Alban Berg, sont toujours reconnus par les musicologues. Son autoportrait littéraire, En miroir, se situe au plus haut. Combien d’écrivains français avec cette variété, à cette altitude ? Jouve a créé une mythologie personnelle figurée par les héroïnes de La Rencontre dans le carrefour, de La Scène capitale, de Matière céleste, d’En miroir. Il y a la troublante créature érotique stigmatisée « Lisbé » rencontrée en 1909 puis en 1933 – et toujours-déjà-morte. Et la sublime initiatrice « Hélène de Sannis » chantée en 1935 et 1936 – et qui meurt pour accoucher de l’artiste. Sont-elles les héroïnes d’une histoire datable ? ou d’un mythe collectif qui a eu plusieurs auteurs ? – car les lecteurs de Jouve se sont emparés de cette histoire. Ou sont-elles les héroïnes d’un roman où Jouve, au cœur de ses fantasmes en fusion, recrée ses amours avec la femme-mère Caroline, avec la femme-sœur Andrée, avec d'intrigantes amies, enfin avec la femme qui est tout à la fois « sa mère et sa sœur », Blanche ?
Qui est Blanche Reverchon :
une amante adultère ? une épouse dévouée et indulgente–? une mystique discrète
? une psychanalyste, précoce traductrice de Freud en 1923 ? Membre
cofondatrice
en 1953 de la Société Française de Psychanalyse avec ses amis Jacques
Lacan et Françoise
Dolto, Blanche a pris
soin de Jouve –
mais aussi de Balthus, de David Gascoyne, de Giacinto Scelsi, d’Antoine
et
Consuelo de Saint-Exupéry, d’Artaud (peut-être), d’Antoinette Fouque,
et
d’Henry Bauchau qui a vu en elle la « Sibylle ». Est-elle la
très
volontariste copilote du long voyage dans le labyrinthe d’un
extraordinaire amour de transfert ?
J.-P. L.-L.
|
|
Les épisodes |
|
Séquence prégénérique — « Deux biches allaitaient les serpents et les pierres » Ier Épisode — Flash-backs — Retours chez Hélène et « Lisbé » Brefs prologues au Roman de Lisbé IIe Épisode — Pour l'amour de « toutes ses femmes » IIIe Épisode — Le cycle des Stigmatisé(e)s IVe Épisode — 1933-1937 — L'Invention de Lisbé Ve Épisode — Fragments amoureux de la « saga de Blanche » VIe Épisode — L'Avocat du Diable réclame la parole… et si Lisbé avait réellement existé ? Annexe : Le Roman de Lisbé, des dates qui comptent Reconnaissances Un prière d'insérer |
|
|
|
Jean-Paul Louis-Lambert, naguère professeur dans un grand établissement scientifique de la Région Parisienne, est un lecteur, amateur d’objets culturels, littéraires et artistiques. Il a contribué à de nombreuses revues (Esprit, La Revue des Revues, L’Atelier du roman, Loxias, Quarto…) et aux sites Poezibao, Brasil Azur et Le Nouveau Recueil. En collaboration avec la Société des Lecteurs de Pierre Jean Jouve, il a créé et anime le site www.pierrejeanjouve.org.
|
|
Lectures |
(Note de
lecture) du site Poezibao |
(Note de lecture) du site Poezibao (30 octobre 2017) Jean-Paul
Louis-Lambert, "Les
Stigmates de Lisbé" par Béatrice Bonhomme
|
Florence
Trocmé Flotoir (Poezibao) 12 septembre 2017 |
"Ne jamais quitter l'enfance ni la joie"►Les notes de lecture de Florence Trocmé (Poezibao) en son Flotoir"Pierre Jean Jouve" "Andrée" |
Le Monde 11 août 2017 |
Lire l'article sur le site du Monde ►
|
|
|
Francis Matthys La Libre Belgique 19 juin 2017 |
|
|
Sur la Toile |
|
|
|
|
1909
(Année de la rencontre avec la première "Lisbé") Portrait de Pierre Jean Jouve par Henri Le Fauconnier (1881-1946) Le Tableau sur le site du Centre Pompidou |
|
Haut de la page | |
Retour à la page d'accueil des Ouvrages critiques sur Pierre Jean Jouve |
Site Pierre Jean Jouve Sous la
Responsabilité
de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert Les textes de cette page © Jean-Paul Louis-Lambert, Les Belles Lettres (2017) & les Médias cités. |
Retour à la Page d'Accueil du Site |
Dernières
mises à jour : 5 novembre 2017, 18 juin 2018 Première mise en ligne : 18 juin 2017 |