Site Pierre Jean Jouve
|
|||||||
par Jean-Paul Louis-Lambert |
|||||||
Il y a des écrits très connus de Jouve sur des musiciens, Mozart et Berg, bien sûr, et aussi sur Bartok; Monteverdi, Mahler, Schönberg. Ses relations avec les musiciens ont été très nombreuses, diverses, et parfois inattendues. Nous donnons ici quelques notes éparses sur ce sujet. | |||||||
Jouve et ses musiciens |
Aimée Rosée • Wozzeck (1932) • Edward Staempfli • Pierre Souvtchinsky • A la mémoire d'un ange • Béla Bartok • Fernand Drogoul • Le Don Juan de Mozart • Marcel Mihalovici et Monique Haas , Le Paradis perdu • Louis Saguer • Olivier Messiaen • Michel Fano • Max Deutsch • Pierre Boulez • Lulu • Yves-Marie Pasquet • Claude Prey • Trois sonnets de WS • Le Printemps des poètes : 2012 : Jacques Roubaud, Pierre Mariétan et Denis Fargeton • 2013 : Jean-Pierre Siméon, Vsevolod Polonsky • |
||||||
▲ |
Ma mère était musicienne |
||||||
1900 (?) [Eugénie] Aimée Rosé |
Dans le numéro du 15 mai 1968 de La Quinzaine Littéraire, Antoinette et René Fouque publient un important entretien avec Pierre Jean Jouve à l'occasion de la fin de la réédition de ses oeuvres poétiques au Mercure de France. Jouve s'exprime beaucoup sur ses rapports avec la musique. Il y parle de l'influence de sa mère : Ma mère était musicienne. La musique est ma mère. J’ai été formé par elle, j’ai commencé par vivre en musique, avec un vague désir de composition qui n’était pas éduqué. Je jouais assez convenablement du violon, à l’époque cela s’appelait jouer dans le Quatuor de Debussy. Même au moment où j’ai commencé à penser aux Lettres, cette passion de musique ne m’a pas quitté. |
||||||
▲ |
Un écho de la prodigieuse musique d'Alban Berg |
||||||
1932 « La Fiancée » Histoires sanglantes |
La première des Histoires sanglantes publiées chez Gallimard en décembre 1932 s'intitule « La Fiancée ».
Elle raconte la jalousie de Joseph, amoureux de la virginité de Marie.
Celle-ci semble l'avoir trompé avec le Tambour-Major. Joseph tue Marie puis se suicide. Jouve n'avait pas vu l'opéra Wozzeck d'Alban Berg quand il a écrit cette libre paraphrase. Il a écrit dans En miroir
(1954) qu'il avait entendu la « Suite de Concert » de Berg et lu
l'argument du programme. Jouve voulait écrire une variante « libre et
infidèle » au drame de Büchner, comme « un écho d'une prodigieuse
musique ». |
||||||
Réédition dans La Scène capitale (L'Imaginaire/Gallimard) |
|||||||
▲ |
Edward Staempfli | ||||||
1932-1947 Edward Staempfli | Le compositeur suisse Edward Staempfli (1908-2002) a composé plusieurs oeuvres sur des poèmes de Pierre Jean Jouve :
| ||||||
▲ |
Pierre Souvtchinsky |
||||||
1935 Pierre Souvtchinsky |
Pyotr Petrovich Suvchinsky, plus connu sous le nom de Pierre Souvtchinsky (1892-1984) est un chanteur et musicologue ukrainien. Il fut d'abord co-éditeur d'un journal musical de Saint-Petersbourg (à partir de 1915). Il était l'ami de Nikolai Myaskovsky, de Serge Prokofiev (auteur du livret d'une cantate) et d'Igor Stravinski, avec qui il a collaboré. Il était d'origine noble, et en 1922 il a émigré, d'abord à Berlin, puis à Sofia, enfin à Paris. A Paris il a connu René Char, Antonin Artaud (à l'époque des Cenci). Il a été le pédagogue de pianistes comme Geza Anda et Claude Helffer. Il a été à l'origine de la création par Roger Désormières du Soleil des Eaux de Pierre Boulez. Il aurait conseillé aux jeunes élèves de Messiaen (Maurice Le Roux, Michel Fano, Jean Barraqué, André Hodeir et Pierre Boulez) de se regrouper sous un même sigle (voir le livre de Jésus Aguila cité dans la bibliographie). Certaines sources lui attribuent la co-fondation, aux côtés de Jean-Louis Barrault, d'Hélène Tézenas et de Pierre Boulez du Domaine Musical. Dès 1935, Pierre Souvtchinsky fréquentait Pierre Jean Jouve et Blanche Reverchon, comme en témoigne une lettre écrite à son futur époux (Balthus) par Antoinette de Watteville, effarouchée par l' « ambiance psychanalytique » régnant chez le couple : J'ai trouvé horrible toute cette clique autour de Jouve dont j'avais tant attendu, toute cette ambiance psychanalytique me paraît antipathique. J'ai constaté avec Souvtchinsky, un Russe absolument charmant et gentil, que dans ce cercle un être humain dépourvu de complexes devient un être inférieur. |
||||||
▲ |
« A la mémoire d'un ange » | ||||||
1936 Alban Berg N.R.F. - Janvier 1937 Chroniques Pierre Jean Jouve "A la Mémoire d'un Ange" |
Dans le numéro du 1er janvier 1937 de La Nouvelle Revue Française, Pierre Jean Jouve publie « A la mémoire d'un ange », une chronique consacrée à Alban Berg.
(...) Au moment où il
commençait l’œuvre nouvelle, un événement tragique survint
provoquant une commotion considérable : la
mort subite d’une jeune femme,
la rupture d’une destinée qui par ses ressorts les plus intimes
était certes
liée à l’être intime de l’artiste,
car dans la douleur de cette commotion Berg entreprenait aussitôt,
et avec une hâte qui ne lui était pas familière, l’expression,
par le concerto même, de la "tragédie d’un jeune être
admirable"; en raptus d’inspiration, lui qui travaillait avec
une lenteur extrême, il eut terminé la participation après
quelques semaines (...). Berg écrit un Concerto qui par son énorme
développement tragique est devenu un Requiem
- et le dédie A
la Mémoire d’un Ange.
Quatre mois plus tard (24
décembre
[1935]),
Berg
lui-même était mort, de manière insidieuse et à la suite d’une
affection banale.
On peut dire à première vue que lorsqu’il écrivait le Requiem de
l’être cher "il ne se doutait pas" qu’il écrivait son
propre Requiem ; on peut dire beaucoup
plus véridiquement qu’il le savait,
et que tous les actes du drame sont concomitants ; Alban Berg,
soulevé par la hâte profonde que
conditionne toujours le travail direct de la mort,
écrivait dans des pages extraordinaires et magnifiques au suprême
degré de son art : sous
la mort de la jeune femme, la mort d’Alban Berg.
(...) Combien
l'homme est fait pour mourir, et trouver son salut dans sa mort, voilà
ce qu'Alban Berg dit en mourant à cinquante ans. A Barcelone, le
violoniste Louis Krasner pleurait, avant les premières notes du Choral.
Réédité dans Commentaires, 1950 | ||||||
▲ |
Béla Bartok | ||||||
1938 Béla Bartok |
Dans le numéro du 1er juillet 1938 de La Nouvelle Revue Française, Pierre Jean Jouve publie « La Musique et l'état mystique », une chronique consacrée à Béla Bartok. Réédité dans Commentaires, 1950 | ||||||
▲ |
Le
Don Juan de Mozart et Fernand Drogoul |
||||||
1940-1942 Fernand Drogoul
|
En Suisse, en 1942, Jouve publie Le Don Juan de Mozart (LUF). La dédicace est explicite : A Fernand Drogoul / Esprit musicien / qui encouragea la pensée de cet ouvrage / qui critiqua ses différentes versions / qui aima Salzbourg / tué le 13 juin 1940 / sur une route de France Jouve avait étudié de très près la partition de l'opéra de Mozart grâce au musicien Fernand Drogoul. Dans son livre de référence, Chronique des Cahiers du Sud, 1914-1966, Alain Paire nous apprend que Drogoul, né à Marseille, était un des amis des Cahiers du Sud de Jean Ballard. Il avait épousé Thérèse Aubray, poète et angliciste, traductrice (de D.H. Lawrence, en particulier), proche d'artistes et écrivains (Fargue, Masson) et qu'on peut considérer comme une des fondatrices des Cahiers du Sud (elle avait participé au capital de la maison d'édition). La mort de Fernand Drogoul le 13 juin 1940 dans un bombardement à Epernon (entre Rambouillet et Chartres) toucha beaucoup Jouve qui se réconcilia à cette occasion avec Ballard (la revue de celui-ci avait publié un article déplaisant sur un des poèmes résistants de Jouve). Dans Gloire (Fontaine 1942), la section «Catacombes» porte l'exergue : « IN MEMORIAM / Fernand Drogoul ». Plusieurs poèmes de Jouve de la période de la guerre font référence à Drogoul, l'ami mort souvent associé à «la femme des vingt ans » : Vous deux
Qui êtes endormis dans l’horrible dépouille Mais à mes yeux non séparés de chères formes La femme des vingt ans couverte de son or Et l’ami des sons justes pendant l’âge mûr, Vos deux cœurs Non séparés des eaux nues de mon cœur «Tremblement, II» in La Vierge de Paris, LUF, 1944 |
||||||
▲ |
Marcel Mihalovici et Monique Haas |
||||||
1940-1945 et 1951
1940-1945 Marcel Mihalovici |
En 1945, Pierre Jean Jouve dédicace ainsi un exemplaire de son livre Gloire 1940 (publié en 1944 à Fribourg) : pour Marcel Mihalovici... ayant entendu les superbes Ricercari joués par Monique - ce livre en souvenir de Cannes, du sombre temps où il était au travail - 1945. Marcel Mihalovici (1898-1985) est un compositeur d'origine roumaine. Il est l'un des membres importants de «l'Ecole de Paris» (avec Bohuslav Martinu, Alexandre Tansman). Il était l'époux de la pianiste Monique Haas. Tous deux étaient des amis de Pierre Jean Jouve. Ils avaient participé au "Front national", mouvement résistant anti-nazi créé à l'initiative du Parti Communiste (alors interdit) pour regrouper des artistes pas obligatoirement politisés ; les fondateurs avaitent été Roger Désormières, Elsa Barraine et Louis Durey ; on rencontrait dans ce mouvement des compositeurs comme Henri Dutilleux, Claude Delvincourt, Georges Auric, Francis Poulenc. Parmi les oeuvres les plus connues de Marcel Mihalovici, citons ses opéras, Mélusine (livret de Yvan Goll, 1920) et Phèdre (1949). On peut supposer que la dédicace de Jouve fait référence à la période qui a suivi l'exode (1940), Jouve et Mihalovici étant alors réfugiés dans le sud de la France. Les Ricercari - variations libres pour piano op. 46 dont il existe des enregistrements par Monique Haas - sont habituellement datés de 1941 : Jouve les auraient entendus en avant-première ou en cours de composition. |
||||||
25 décembre 1951 |
Le Paradis perdu |
||||||
En 1951, la Chaîne nationale, dirigée par le compositeur Henry Barraud, diffuse Le Paradis perdu, texte de Pierre Jean Jouve, musique de Marcel Mihalovici, avec les comédiens Jean Marchat, Eléonore Hirt, Jean Topart, les chanteurs Gilberte Arvez-Vernet, André Basquin et Bernard Cottret, la pianiste Ina Marika au célesta et l'Orchestre National et les choeurs de la RTF, dirigés par André Girard. Réalisée par Alain Trutat, l'émission a été enregistrée le 10 octobre et diffusée le 25 décembre 1951. |
|||||||
Source |
Un compositeur aux commandes de la radio: Essai autobiographique, par Henry Barraud, Myriam Chimènes et Karine Le Bail, préface de Jean-Noël Janneney et Bruno Racine, Fayard / Bibliothèque nationale de France |
||||||
▲ |
Louis Saguer |
||||||
1947 Louis Saguer |
François Porcile, dans son ouvrage très documenté Les Conflits de la musique française, 1940-1965 (p. 264-265), donne un portrait du compositeur Louis Saguer (1907-1991), né allemand et naturalisé français. Saguer a été l'élève ou le disciple de Hindemith, Eisler, Milhaud, Honegger, collaborateur pour la musique de films d'Eisenstein. Pianiste et claveciniste il a interprété de nombreux compositeurs contemporains (Boulez, Dutilleux, Jolivet, Messiaen, Nigg). En 1947 Louis Saguer compose une Ode au Peuple
- d'après le poème précurseur de la résistance poétique publié par
Pierre Jean Jouve en 1939 chez GLM et repris dans la NRF de février
1940. Ce compositeur
méconnu a été, comme Maurice Ohana, un indépendant total. Il
est l'auteur de la musique du premier long-métrage d'Eric
Rohmer, Le
Signe du Lion (1959). Le compositeur Alain Bancquart a écrit une Symphonie n° 6, en souvenir de Louis Saguer (2009) pour un orchestre de flûtes. |
||||||
▲ |
Olivier Messiaen | ||||||
1951 Olivier Messiaen |
François Porcile, dans Les Conflits de la musique française, 1940-1965 (p. 69), cite une lettre d'Olivier Messiaen datée du 12 avril 1951, adressée au directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique Claude Delvincourt (Messiaen était professeur au CNSM). Messiaen y indique qu'il a fait une analyse totale de Don Giovanni de Mozart en s'«aidant de l'admirable livre de Pierre Jean Jouve» (1942). |
||||||
▲ |
Michel Fano
|
||||||
1953 Michel Fano
Traduction par Pierre Jean Jouve de Wozzeck d'Alban Berg d'après Georg Büchner Domaine musical
|
|
||||||
▲ |
Max Deutsch |
||||||
1959-1962 Max Deutsch |
Le fond consacré à Max Deutsch, compositeur et professeur de composition très apprécié, contient trois lettres à lui adressées par Pierre Jean Jouve entre 1959 et 1962. |
||||||
▲ |
Pierre Boulez |
||||||
1968 Pierre Boulez |
Le livre de Jésus Aguila, Le Domaine musical (Fayard,
1992) cite, parmi les personnalités qui fréquentaient le Domaine
musical : Pierre Jean Jouve, aux côtés d'André Pieyre de Mandiargues,
André Masson, Jacques Lacan, Jean Wahl. Dans le numéro du 15 mai 1968 de La Quinzaine Littéraire (voir également "1900") l'entretien d'Antoinette et René Fouque avec Pierre Jean Jouve donne un témoignage sur la fréquentation du Domaine Musical par l'écrivain : Dans la musique présente, j’ai l’impression que les structures de l’Ecole de Vienne sont dépassées par toutes sortes de recherches et en particulier celles que fournit la musique électronique, qui n’a rien à faire avec la structure sérielle (aboutissement de l’écriture tonale traditionnelle). Je sens comme un désarroi effrayant. Au dernier concert de Pierre Boulez, j’ai fortement aimé Eclats. Boulez conduit une formation réduite, traitée comme un instrument dont il ferait jouer les pupitres ad libitum. Comme l'oeuvre a été répétée en "bis", j’ai eu le sentiment d’une version différente et moins bonne. Je ne suis pas certain de mon jugement, mais il porte en tout cas sur le principe de "l’aléatoire". En dehors de l’aspect discontinu de l’art, de son aridité, je suis complètement opposé à l’écriture aléatoire. Un art ne peut pas être aléatoire, c’est une forme qui doit avoir sa limite et son contenu mémorial. Le créateur qui introduit délibérément le hasard dans sa création me semble user de perversité, car le véritable hasard, dans sa forme mystérieuse, y est déjà. |
||||||
▲ |
Lulu | ||||||
1969 Lulu de Frank Wedekind Version française et adaptation par Pierre Jean Jouve L'Âge d'Homme | |||||||
Yves-Marie Pasquet |
|||||||
1976-1979 Stèle à la mort (1976)Suaire de sons (1977) Don Juan mis en pièces (1979) |
En 1966, le compositeur Yves-Marie Pasquet étudie la partition de Wozzeck avec le livre de Michel Fano et Pierre Jean Jouve (1953). En 1979, il compose un Don Juan mis en pièce inspiré par la lecture du livre de Pierre Jean Jouve (1942). Yves-Marie Pasquet rencontre Martine Broda après la lecture de ses analyses des poèmes d'Hélène (1936, repris dans Matière céleste,
1937) parues dans le Cahier de L'Herne (1972). C'est elle qui
l'introduisit dans l'univers poétique de Jouve, puis dans celui de Paul
Celan. En 1977, Suaire de sons pour soprano et orchestre est composé sur le poème Hélène. En 1976, la mort de Pierre Jean Jouve avait provoqué la composition de Stèle à la mort
pour orchestre (créée par l’Orchestre National de Radio France).
L’univers jouvien y est recréé par des "vibrations colorées allant des
graves et sombres vers les médiums et aigus lumineux et joyeux". |
||||||
Liens |
|
||||||
▲ |
Claude Prey |
||||||
1983 Claude Prey On peut écouter un extrait de "Paulina" sur le site www.musiquecontemporaine.fr |
En 1983, Claude Prey compose Paulina ou la chambre bleue, opéra de chambre d'après Paulina 1880. Claude Prey (1925-1998) est un compositeur indépendant élève au CNSM de Darius Milhaud et d'Olivier Messiaen. Ses débuts ont été marqués par Le Coeur révélateur (1961), opéra composé à la demande de la radio (Henri Dutilleux) sur un livret de Philippe Soupault d'après Edgar Poe, et qui obtint le Prix Italia en 1963. Selon François Porcile, Claude Prey a été un « rénovateur du théâtre musical » (p. 68). Sa «recherche structuraliste (...) va de pair avec une volonté de décloisonner les genres, de relier théâtre et concert, sortir du carcan de la scène, faire des chanteurs de véritables acteurs, et réciproquement » (p. 256). Citons son grand opéra épistolaire d'après Les Liaisons dangereuses de Laclos (1973) et Le rouge et le noir d'après le roman de Stendhal, créé en 1989 au Festival d'Aix en Provence. |
||||||
Sur le site musiquecontemporaine.fr on peut entendre un extrait de l'opéra de Claude Prey. |
|||||||
▲ |
Trois sonnets de William Shakespeare | ||||||
1984 Serge Baudo Antoine Duhamel René Koering | Trois compositeurs français ont mis en musique trois sonnets de William Shakespeare dans les traductions de Pierre Jean Jouve, oeuvres créées en 1984 :
| ||||||
▲ |
Concours de composition musicale Pierre Jean Jouve 2012 |
||||||
2011-2012 Concours de composition musicale Pierre Jean Jouve |
Le Printemps des poètes s’est associé à l’Ensemble In & Out pour créer le concours de composition musicale Pierre Jean Jouve. Un court texte poétique inédit a été commandé à trois poètes parmi les plus représentatifs de la poésie francophone d’aujourd’hui : Fabienne Courtade, Zéno Bianu et Jacques Roubaud. Date limite : envoi avant le 15 novembre 2011. Comité de soutien : Carolyn Carlson, chorégraphe ; Gilbert Amy, compositeur ; Renaud Gagneux, compositeur ; Yves Prin, compositeur ; Jacques Roubaud, poète ; Jean-Pierre Siméon, poète ; Philippe Morier-Genoud, comédien ; Didier Sandre, comédien. Toutes les informations et les textes à télécharger sur le Site du Printemps des Poètes. Les concerts des créations auront lieu
|
||||||
Pierre Mariétan Denis Fargeton |
Les Lauréats du Prix Pierre Jean Jouve 2012 sont Pierre Mariétan et Denis Fargeton. Ce dernier parle de son oeuvre sur le site de Thierry Ravassard. |
||||||
Le poème de Jacques Roubaud commence ainsi |
|||||||
« La vie est admirable la vie est admirable elle et vaine »
Hommage à Pierre Jean Jouve Crois-tu qu’il n’a pas bougé, là, ce soleil Celui qui brillait quand tu avais dix ans, sa jeunesse Extraordinaire, oeil Au milieu des forêts parfois posé rose, Rose d’étonnement, rose dans la moitié du ciel, Rangé entre couleurs, Ondes, rayons, brillant de désir, Crois-tu qu’il n’a pas bougé d’un seul pas depuis le premier des matins Dans l’espace de cire, si vain ? [...] |
|||||||
Le vers de Jouve cité est le dernier vers de "Songe", première section des Noces. Son exergue est : « L'esprit du poète est par hasard tombé sur le vieux texte de l'Ecclésiasre : Tout y est vanité et poursuite du vent. » "Songe" est daté de 1924.
|
|||||||
Janvier 2012 |
|
||||||
▲ |
Le Printemps des poètes Concours de composition musicale Pierre Jean Jouve 2013 |
||||||
Initié par l'Ensemble
In & Out, en partenariat avec le Printemps des
Poètes — Unique en son genre, il favorise la création d’œuvres pour un ensemble instrumental et une voix parlée, inspirées par un texte poétique. 17 mars 2013 Prix remis par la comédienne Sylvia Bergé, avec la participation du comédien Christophe Galland et du percussionniste Laurent Mariusse |
« L’histoire moderne
des liens entre la poésie et la musique est sans
doute celle d’un désir et d’un manque… Le désir de
musique pourtant hante les poètes depuis toujours,
et l’aveu de Pierre Jean Jouve : « le poète en moi
a toujours envié le musicien. Il n’y a pas d’art
plus suspendu et plus libre " exprime peut-être le
voeu caché de bien des poètes de voler à la
musique son architecture sensible, sa phrase qui
vole et rend saisissable la scansion de l’âme. Jean-Pierre Siméon
|
||||||
Références |
|||||||
Références
Contient : |
|
||||||
Haut de la page | |||||||
Retour à la page d'accueil des notes éparses |
|||||||
Retour à la Page d'Accueil du Site |
Page réalisée par Jean-Paul Louis-Lambert, 2008-2013 Site Pierre Jean Jouve Sous la responsabilité de Béatrice Bonhomme et Jean-Paul Louis-Lambert Dernières mises à jour : 13 février 2014
Précédentes mise à jour : 2 mars
2012 ; 11 mars, 4 juillet et 16 novembre 2013
Première mise en ligne : 2008
|