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Retour à la page d'Accueil de la rubrique Lectures de Pierre Jean Jouve | Pierre Jean Jouve 1925-1937Les Années prodigieusesProposition pour un petit guide de lecture1 - Accueil | ||||||||||||||||
Pierre Jean Jouve, portrait par Joseph Sima pour Les nouvelles Noces de 1926
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Les œuvres que Pierre Jean Jouve a publiées entre 1925 et 1937 sont les plus lues et les plus commentées. S'il fallait – rêvons un peu ! - que Jouve soit mis au programme d'un examen ou d'un concours – puisqu'en France tout passe par les concours – ce serait certainement un de ses deux premiers romans qui serait choisi, Paulina 1880 (1925) ou Le Monde désert (1926), ou bien si l'on veut choisir un recueil de poèmes – rêvons plus encore ! - ce serait Sueur de Sang (1933-1935) ou Matière Céleste (1936-1937). Tous ces livres sont disponibles dans des collections de poche (Folio, L'Imaginaire, ou Poésie/Gallimard). On voit qu'en se basant sur la popularité (toute relative, ce très grand écrivain qu'est Jouve étant encore un « auteur-culte » trop confidentiel), on reste bien dans la période 1925-1937. Cette période très riche n'est cependant pas homogène. On peut distinguer plusieurs genres, plusieurs styles, plusieurs points de vue chez cet auteur alors au sommet de ses capacités créatrices. Le plus simple, mais nous verrons que cette simplicité est trompeuse, est de commencer la discussion par les « genres littéraires ». C'est la distinction la plus immédiate : on séparera les romans et les poèmes. Cette première classification a l'avantage de nous permettre de donner un historique assez précis des publications. Mais on peut discuter cette distinction par genre : chez Jouve, malgré la différence d'écriture entre la prose et les vers, des thèmes circulent entre les romans, les personnages des romans écrivent des poèmes qu'on retrouve dans les recueils. Il faut une autre classification. Nous proposons une lecture historique qui décèle une évolution rapide (en une douzaine d'années seulement) pour ces « années prodigieuses » qu'on peut décomposer en trois étapes. Beaucoup de choses changent d'une période à l'autre : l'écriture, la thématique, les genres littéraires même. Nous proposons de voir d'abord une période de crise (1925-1931) pendant laquelle Jouve écrit les poèmes de Noces et ses trois premiers romans (Paulina 1880, Le Monde désert, Hécate). Puis nous faisons l'hypothèse de la plongée analytique (1931-1935) pendant laquelle Jouve publie Vagadu, Sueur de sang et les Histoires sanglantes, où il est au plus près de la "matière psychanalytique". Enfin c'est le sommet de l'oeuvre (1934-1937) avec la publication du roman Dans les Années profondes et des élégies de Matière céleste. |
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Source de l'illustration : Lot N° 42 du catalogue de la Succession Jouve, Galileoauction - 5 décembre 2006. |
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On peut consulter en parallèle la bibliographie des Œuvres de Jouve durant la période 1925-1938 qui donne des détails sur le contenu de certains livres.
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Organisation de cette Lecture 1. Cette page d'accueil de la lecture de la "Période prodigieuse" 2. Un historique des romans 3. Un historique des livres de poèmes 4. Une discussion 5. L'évolution de Jouve en trois étapes
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Nous proposons alors un bref guide de lecturedans les volumes disponibles dans des collections de poche. Un cheminement dans la découverte des sommets de l'oeuvre de Jouve pourrait suivre le trajet suivant : d'abord les trois premières « chroniques romanesques », Paulina 1880, Le Monde désert et Hécate, pour le plaisir immédiat de la lecture. Puis Dans les années profondes où le plaisir ouvre rapidement sur des profondeurs qu'on sentira pleinement ensuite dans Sueur de Sang et Matière céleste. |
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L'esthétique "post-symboliste" (Ferdinand Hodler est un peintre suisse et Franz von Stück est allemand) des couvertures des éditions de poche actuelles des romans de Pierre Jean Jouve, avec leur lourdeur sans mystère, sont des clichés décoratifs. Ils trahissent l'esthétique propre de l'écrivain. Que l'on compare ces couverture avec la finesse poétique du "portrait imaginaire de Paulina" fait en 1925 ou 1926 par son ami Joseph Sima. Paulina 1880 avait eu 4 voix au Prix Goncourt de 1925 (sur 9 voix ; le prix a été attribué à Raboliot de Maurice Genevoix). Source de l'illustration : Lot N° 65 du catalogue de la Succession Jouve, Galileoauction - 5 mars 2007. La couverture de la réédition d'Hécate en Folio de 1972, illustrée par Pierre Wiazemski, était beaucoup plus conforme à l'esprit du roman. |
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